«Savoir résister quand tout s’effondre»

Pour Andrea Marcolongo, l’Enée de Virgile est le héros vers qui se tourner en période de crise

Roger-Pol Droit | Le Monde des livres | 29 octobre 2021

[>> Andrea Marcolongo, The Brilliant Language. 9 reasons to love ancient Greek]

[>> Andrea Marcolongo, The lesson of Aeneas]

Elle est passée, presque du jour au lendemain, de l’ombre à la lumière. L’immense succès mondial de La Langue géniale (Les Belles Lettres, 2018), traduit en vingt-sept langues, a fait d’Andrea Marcolongo une star inattendue. La jeune professeure de grec ancien a montré depuis que cette révélation n’était pas un feu de paille. De livre en livre, explorant de grandes œuvres de l’Antiquité, elle a imposé un style très personnel, alliant érudition sans faille et sensibilité à fleur de peau. Son nouvel essai, L’Art de résister, scrute l’Enéide, de Virgile (70-19 av. J.-C.), en l’éclairant d’une lumière contemporaine.

Ce poème épique, il faut le rappeler, enseigne à endurer les crises : sortant de Troie en flammes avec son jeune fils et son père impotent, Enée doit traverser la Méditerranée à la recherche d’une nouvelle patrie. Après sept années d’épreuves, il fait naufrage à Carthage, où il s’éprend de la reine Didon. Elle se suicide quand Enée la quitte pour poursuivre sa mission. Arrivé en Italie, il mène une longue guerre ouvrant la voie à la fondation de Rome.

Virgile est célèbre, mais pas populaire. Pour quelles raisons ?

Comme presque tout le monde, j’ai rencontré Virgile pour la première fois au lycée. Et je l’ai retrouvé évidemment à l’université au cours de mes études de lettres classiques. Mais je n’avais jamais véritablement ressenti ce qu’Enée et l’Enéide avaient d’admirable. C’est toujours Homère que l’on aime, c’est à Ulysse, ou Achille que l’on s’attache. Jamais, autour de moi, je n’ai entendu personne dire qu’Enée était son héros préféré ! Même s’il a fondé l’Italie, et préparé l’essor de l’Empire romain, il n’est pas vraiment admiré, ne suscite aucune ferveur.

Alors, comment l’avez-vous redécouvert, et lu avec d’autres yeux?

Je travaillais déjà à ce livre quand la pandémie et le confinement m’ont fait comprendre que le poème de Virgile, qui évoque avant tout une histoire collective, la vie d’un peuple, et pas simplement celle d’un héros, se perçoit très différemment dans une période de crise. Quand tout va bien, que le monde est stable et que le bien-être et la sécurité règnent, on préfère Homère. Quand des malheurs s’annoncent et que la peur s’installe, c’est vers Virgile qu’on peut se tourner, parce qu’Enée est le héros qui enseigne à se tenir debout malgré tout, à résister quand tout s’effondre.

Cet « art de résister » dont Enée constitue selon vous le modèle, en quoi consiste-t-il ?

Etre sérieux, faire ce qui doit être fait, sans céder à l’abattement, à la douleur, au désespoir. C’est pourquoi ce n’est pas un héros spectaculaire ni éclatant. II remplit sa mission, quoi qu’il advienne. Si on le lit dans une période où tout va bien, on pourra lui reprocher d’être terne, austère, et même plutôt triste, incapable par exemple de vivre sa passion amoureuse. En revanche, quand tout va mal, on admire sa grandeur, qui consiste avant tout à ne pas agir pour lui-même mais pour les siens – son vieux père, son fils, son peuple – et pour leur avenir. II traverse toutes les souffrances du présent pour préserver un futur différent. C’est un héros pour temps de crise. Virgile l’a conçu à un tournant de l’histoire de Rome, le déclin de la République et la naissance de l’Empire. Dante l’a magnifié à un moment où les cités italiennes traversaient une crise politique majeure. Nous le retrouvons dans les effondrements qui nous menacent.

Notre relation aux œuvres antiques dépend-elle donc de notre époque ?

Bien sûr, nous lisons dans les œuvres du passé ce dont nous avons besoin en raison de notre présent. C’est pourquoi il faut éviter d’installer les classiques dans une position d’altérité inaccessible. Ils n’habitent pas un autre monde, exotique ou amusant. Ils exigent aussi que nous nous définissions par rapport à eux. Sur ce point, l’Enéide a connu une histoire très particulière, faite de temps de gloire et de périodes d’oubli. Si elle nous parle aujourd’hui, ce doit être aussi parce qu’elle fournit un modèle original pour penser l’identité culturelle. Enée est à la recherche d’une patrie, mais ce n’est pas un colonisateur. II ne fondera pas une seconde Troie, un empire semblable à celui qui s’est effondré. II enseigne à sa manière qu’il est nécessaire de savoir d’où l’on vient et de transmettre son héritage culturel, mais sans être pour autant crispé sur la reproduction de son identité. Sa capacité de métissage n’est pas un reniement. Dans le contexte actuel, c’est une leçon de première importance.

Qu’est-ce qui vous a surprise, en revisitant ce poème épique ?

Sa fonction politique ! Nous avons du mal à imaginer que ce fut, il y a deux mille ans, un outil de campagne électorale. Pourtant, ce fut le cas. Auguste a commandé le poème à Virgile pour imposer son pouvoir. Et ce poème était lu par un très vaste public, il constituait un véritable outil de communication politique, ce qui suppose un niveau poétique dans la société qui, à présent, paraît inouï.

L’humain antique était-il si différent de celui d’aujourd’hui ?

Biologiquement, il était exactement le même. Culturellement, presque tout a changé. Ce qui nous manque le plus est sans doute la croyance. Je ne parle pas simplement d’une foi religieuse ni d’un sens du sacré, mais de ce qui donne sens à l’existence : la croyance en un futur collectif, la confiance envers l’aventure humaine, la ferme résolution d’assurer une transmission de valeurs aux générations suivantes. Ne plus croire en rien, et ne vivre que dans la précarité de l’instant présent, ce n’est pas humain. Nous avons tous besoin de croire en quelque chose pour tenir. Si non, nous ne pouvons résister.

 

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Enée, héros malgré lui

IL NA PAS CHOISICE QUI LUI ARRIVE. Fugitif échappant à sa patrie détruite, Enée ne sait d’abord où se réfugier, ni quel sera son parcours. II décide malgré tout de ne jamais céder, de se relever à chaque chute. Et de garder le cap sur un avenir qu’il ne verra peut-être pas. Sa grandeur : « Savoir être un chêne au cœur de la tempête», écrit Andrea Marcolongo.

Héros malgré lui, il n’est admirable que par sa fermeté, son obstination, son endurance. Au premier regard, rien d’excitant. Mais sa résistance opiniâtre se révèle vitale quand souffle le vent de l’histoire et que les ouragans se déchaînent. On peut songer à ce que disait le philosophe Vladimir Jankélévitch dans un autre contexte : «II ne s’agit pas d’être sublime, mais fidèle et sérieux. »

Cette leçon d’éthique, de politique et de vie est éclairée par Andrea Marcolongo avec rigueur et émotion, alliage qui explique ses succès. Son voyage dans le chef-d’œuvre de Virgile (v. 70-19 av. J.-C.) convoque évidemment tout ce qu’il faut d’érudition, de la biographie du poète aux commentaires du chef-d’œuvre (notamment celui de Paul Veyne), de l’histoire de Rome à celle de Mussolini. Mais on y retrouve aussi, entrelacée aux détails les plus pointus, la tessiture affective, mélodie sur corde sensible, qui constitue la marque de l’autrice.

“La guerra in età moderna”, di Giampiero Brunelli

Letture | 28 settembre 2021

Prof. Giampiero Brunelli, Lei è autore del libro La guerra in età moderna, edito da Laterza: in che modo, a partire dalla fine del XV secolo, nell’Occidente europeo cambia radicalmente il modo di combattere?

Sono molti i fronti sui quali il modo europeo di combattere e di prepararsi alla guerra cambia, tra la fine del Quattrocento e la seconda metà del Settecento. Il libro si apre con il racconto della battaglia di Pavia (1525), che mostra come l’epoca della cavalleria pesante, armatura scintillante e lancia in resta, stia tramontando velocemente. I «fantaccini ignobili e privati» – come li definiva Paolo Giovio – cioè i soldati armati dell’«abominioso ordigno» che scandalizzava Ludovico Ariosto – l’archibugio – imparano presto a sparare da punti riparati e a coordinarsi nel tiro: i gentiluomini a cavallo diventano facili bersagli; un semplice archibugiere può prendere prigioniero il re di Francia. Ma questo è solo il punto di partenza di tutta un’evoluzione tattica. L’azione di archibugieri e moschettieri viene dapprima meglio organizzata con il contributo decisivo dei quadrati di picchieri; poi, acquista un’autonomia sempre più riconoscibile e, nel Seicento, viene affiancata dai primi esempi di artiglieria leggera da campo. Quanto alla guerra navale, questa conosce mutamenti ancora più manifesti: la galera viene sostituita dai vascelli a vela, con due o tre ponti irti di cannoni; chi ha combattuto a Lepanto (7 ottobre 1571), il più celebre scontro navale dell’età moderna, in una battaglia del Seicento non avrebbe saputo letteralmente cosa fare. È cambiato tutto: le galere usavano poco l’artiglieria pesante, puntavano all’arrembaggio di una nave avversaria e alla mischia sul ponte. I vascelli, invece, si dispongono in linea e fanno fuoco per affondare e distruggere le navi nemiche. Tutto diverso, dunque. Altro fronte di cambiamenti evidentissimi: le fortificazioni. L’immagine classica del castello – mura merlate, alte torri, caditoie per l’olio bollente – diventa pura letteratura. Ora le mura sono spesse, basse, bastioni a punta di freccia spuntano ovunque: prima in Italia, poi nel resto d’Europa (e del mondo).

Cosa hanno in comune tutte queste trasformazioni? A ben vedere, sono tutte risposte all’evoluzione delle armi da fuoco. Dunque, il libro non può che prendere le mosse dalla rivoluzione tecnologica militare tra Quattro e Settecento. Si tratta di innovazioni che partono da lontano, nello spazio (Cina) e nel tempo (medioevo), ma che solo nell’Europa dell’età moderna si cristallizzano in un nuovo format, quando si scopre che la polvere da sparo dà il suo meglio se usata non come arma incendiaria, ma come propellente esplosivo di proiettili. Da qui parte l’evoluzione delle armi da fuoco, prima solo pesanti, poi anche portatili. Quando le artiglierie raggiungono un buon grado di diffusione, è chiaro che le fortificazioni e le marine da guerra devono cambiare; quando i primi cannoncini portatili del medioevo diventano archibugi e moschetti e sono messi in mano a migliaia di uomini sui campi di battaglia, tutta la tattica deve essere trasformata. Un altro elemento decisivo – a questo proposito – sarà, a fine Seicento, la nascita della baionetta a ghiera: una punta d’acciaio di circa 50 cm di lunghezza innestata al moschetto tramite un anello con filettature e intagli che permettono il serraggio. Non dà fastidio alle operazioni di tiro e di ricarica: un fuciliere si trova in mano allo stesso tempo un moschetto e una picca, può sparare o combattere corpo a corpo.

Quali innovazioni conosce l’architettura militare?

Partiamo intanto dalla rielaborazione umanistica dei classici latini (intendo Vitruvio, innanzi tutto). C’è un grande dialogo con gli antichi dietro a tutte le innovazioni in questo campo. Le soluzioni più avanzate, però, vengono escogitate da un architetto che ha anche lavorato in una fonderia di cannoni: Francesco di Giorgio Martini (1439-1501). Il maestro senese propone circuiti romboidali, o comunque molto angolati. Solo moltiplicare gli angoli, a suo giudizio, permette di limitare i danni da parte delle artiglierie nemiche. D’altro canto, le nuove artiglierie possono diventare un vantaggio anche per i difensori, a condizione però di essere poste su bastioni a punta di freccia. Soprattutto se formano un sistema integrato: i nuovi baluardi, infatti, si difendono l’un l’altro; sono disposti in modo che il nemico, attaccando, venga colpito di fianco, d’infilata. È italiano il primato della prima fortezza interamente progettata e realizzata secondo i nuovi canoni: parliamo del forte di Nettuno (città costiera del Lazio, poco lontano da Roma), edificato fra il 1501 e il 1503.

Ne consegue l’apoteosi della geometria applicata: la progettazione delle nuove fortezze sarà fatta d’allora in poi con riga e compasso, coprendo sempre ogni postazione di tiro. Nel secondo Seicento, grazie al genio dell’ingegnere francese Sébastien Le Prestre, marchese di Vauban (1633-1707), l’età delle nuove fortificazioni tocca il suo apice. Visti dall’alto, i circuiti difensivi sembrano cristalli di neve al microscopio, tante sono le opere geometricamente approntate sul terreno.

Quale evoluzione caratterizza gli eserciti dell’epoca?

Le innovazioni tecnologiche da sole non provocano il mutamento di un esercito o di una marina da guerra. Tutte le trasformazioni di cui abbiamo già parlato sono avvenute in un contesto istituzionale molto particolare, lo Stato della prima età moderna. Dotato di forma di governo monarchica o repubblicana; di grandi, medie e piccole dimensioni; più o meno aperto agli apporti dei privati imprenditori militari: non importa. L’ambiente peculiare delle trasformazioni tecniche dell’arte della guerra è lo Stato. Gli stessi sovrani pronti ad accettare la sfida della polvere da sparo, a volere sempre più cannoni, più reparti di moschettieri, più fortezze bastionate, hanno intrapreso, fra Cinque e Settecento una completa riorganizzazione delle forze armate, sia di terra, sia di mare, investendo ingenti somme di denaro. Contemporaneamente, per seguirle stabilmente, hanno promosso la nascita di grandi uffici centralizzati e specializzati, forma embrionale di quei «Ministeri della guerra» che diventeranno protagonisti dell’Europa dell’Ottocento e che sopravvivono nel mondo attuale con il nome più tranquillizzante di «Ministeri della Difesa».

Così, l’età moderna ha visto la nascita dei primi nuclei di forze armate in servizio permanente. Non è stato un passo facile: inizialmente si tratta di poche migliaia di uomini anche in regni importanti come Francia o Inghilterra. Esperienza comune a molti stati europei è stata altresì la creazione di ordinamenti non professionali, le milizie, da usare come scorta di riservisti. Ma queste istituzioni – “armi proprie” le avrebbe chiamate Niccolò Machiavelli – si sono dimostrate ovunque un fallimento. La guerra diventa sempre più affare da professionisti. Ed è il numero di questi che aumenta vertiginosamente. I 25-30.000 uomini arruolati da Carlo VIII al momento della sua celebre “Discesa in Italia” (1494) impallidiscono al confronto dei 148.000 messi in campo dall’imperatore Carlo V d’Asburgo contro tutti i suoi nemici (Turchi compresi) nel 1552 e dei 180.000 registrati da un documento ufficiale ancora francese – intitolato Contrôle général des armées du Roy – nel 1636. Ma è sotto il Re Sole (Luigi XIV), cioè nel 1692, che si tocca il vertice quasi incredibile di 446.612 uomini sotto le armi.

La composizione interna di queste forze è radicalmente cambiata. La cavalleria perde la sua antica supremazia (era già molto in crisi nel Medioevo, in realtà: i primi che osarono sfidarla furono gli arcieri e i balestrieri). La fanteria è l’arma principale, distinta prima in archibugieri, moschettieri e picchieri, poi concentrata quasi esclusivamente sull’uso delle armi da fuoco, personali e da campo. La cavalleria abbandona l’armatura pesante e torna alla carica con la sciabola in pugno. Non è un modo di dire: è accaduto letteralmente così. E si è trattato di un’innovazione venuta da est e da nord (Polonia, Svezia).

Il coordinamento, dunque l’addestramento, di masse di uomini tanto grandi è diventato sempre più essenziale. Anche in questo caso, l’obiettivo è generare movimenti misurati, anzi di nuovo di impostazione geometrica. È appena il caso di ricordare che il Seicento è stato anche il secolo del matematico Cartesio, il quale peraltro fu anche un giovane soldato.

Ma vorrei rimarcare ancora un fatto importante. Per ottenere i movimenti coordinati di cui stiamo parlando, bisognava che i soldati fossero separati dal resto del tessuto sociale. La caserma nasce nell’età moderna: in prospettiva, essa ha dato un grande contributo al processo di professionalizzazione dell’esercito.

Qual è la percezione che di tale cambiamento hanno i protagonisti?

Questa è una delle mie parti preferite del libro. Tutte le innovazioni di cui stiamo parlando sono state accompagnate da un’intensa produzione intellettuale ed editoriale. I libri di argomento militare hanno letteralmente inondato l’Europa fra il Cinque e il Settecento. Il poemetto del filosofo illuminista Voltaire La tactique si apre con la scenetta di una visita al suo libraio di fiducia, che lo perseguita proponendogli un nuovo, imperdibile, saggio di arte militare. Ecco, dobbiamo immaginare uscite continue, sul soldato, sui compiti quotidiani di servizio, sui modi di dispiegare un esercito, sull’artiglieria, sulla scienza della fortificazione. Per non parlare dei racconti di guerra: vere e proprie opere storiografiche, quasi in diretta, e fascicoletti di otto fogli che riferiscono di una singola battaglia. Pubblicazioni incessanti. Un mare di carta.

Accanto a questo, deve essere notato che i protagonisti prendono la parola. Non scrivono solo i comandanti generali e gli ufficiali, ma addirittura i soldati semplici. E non sto parlando delle immagini dei soldati offerte dal Don Quijote di Cervantes o dal Simplicissimus di Grimmelshausen. No: intendo proprio scritti di cui soldati semplici sono stati autori: le memorie di Sydnam Poyntz, quelle – meravigliose – di Peter Hagendorf, che addirittura ci dà conto della sua scoperta del formaggio parmigiano, quelle dello scozzese Patrick Gordon, arrivato ai vertici dell’esercito dello Zar, quelle del soldato bretone Pierre Lévêque, quelle infine dello svizzero Ulrich Bräker, testimone della vita sotto le armi durante il regno di Federico II di Prussia.

Il fatto che, almeno dal Seicento in poi, i soldati semplici prendano in mano una penna e scrivano è di grande rilievo. Si è molto dibattuto sul fatto se nell’età moderna ci sia stata o no una vera e propria “rivoluzione militare”. A me sembra che da sola questa evidenza ne sia la dimostrazione. Segna l’ingresso in un’epoca diversa e peculiare.

Scopri il libro:

#CasaLaterza: Francesca Trivellato dialoga con Gad Lerner

Una ‘leggenda nera’, ormai dimenticata, vuole che siano stati gli ebrei medievali cacciati dal re di Francia a inventare le lettere di cambio, lo strumento fondante del capitalismo finanziario. Dove nasce questo mito e perché ha avuto tanta diffusione fino a diventare senso comune?

Ebrei e capitalismo. Storia di una leggenda dimenticata, della storica Francesca Trivellato, smonta pezzo per pezzo le teorie complottiste su cui, per secoli, l’antisemitismo ha costruito la propria fortuna e mostra come lo sviluppo del mercato sia stato sempre legato alla definizione di gerarchie giuridiche e sociali di inclusione ed esclusione.

Per CasaLaterza ne abbiamo parlato con l’autrice e Gad Lerner.

Scopri il libro:

 

Legenda. Libri per leggere il presente

Legenda è uno sguardo rapido ai fatti che hanno scandito la settimana e un invito a leggere il presente togliendo il piede dall’acceleratore.

 

Gianni Rodari. «… vi sono allusioni a questioni del nostro mondo e del nostro tempo, alcune scoperte, alcune nascoste, sepolte in profondità sotto le parole. Chi avrà voglia di scavare un po’, le troverà senza sudare, perché a scavare sotto le parole si fa molto meno fatica che scavare gallerie sotto le montagne, o a zappare la terra. Chi non ha voglia di significati nascosti è libero di trascurarli e non perde nulla: secondo me la storia sta tutta quanta nelle parole visibili e nei loro nessi. E così, buon divertimento.»

Il 23 ottobre 1920 nasceva Gianni Rodari. Noi lo ricordiamo rileggendo Lezioni di Fantastica, di Vanessa Roghi, che ricostruisce la vita di questo grande intellettuale a partire dai grandi ‘insiemi’ che l’hanno riempita – la politica, il giornalismo, la passione educativa, la scrittura e la letteratura –con l’ambizione di raccontare un Gianni Rodari tutto intero, di sottrarlo allo stereotipo dello scrittore ‘facile’. Un uomo il cui gioco di invenzioni e parole, come ha scritto lui stesso, «pur restando un gioco, può coinvolgere il mondo».

→ Roghi, Lezioni di Fantastica

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Ddl Zan. 154 senatori (con 131 contro e due astenuti) hanno votato a favore della cosiddetta ‘tagliola’, procedura – chiesta da Lega e FdI – che ha fermato l’esame degli articoli e degli emendamenti del ddl Zan, di fatto bloccando l’iter della legge.

→ Bianchi, Hate speech
→ Serughetti, Il vento conservatore

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Festival internazionale dell’economia. Il “Festival internazionale dell’economia” parte da Torino. Gli Editori Laterza, Tito Boeri e Innocenzo Cipolletta hanno accolto l’invito della Regione Piemonte e della Città di Torino, insieme alla Compagnia di San Paolo, Fondazione Cassa di Risparmio di Torino, Camera di Commercio, Università degli Studi di Torino, Politecnico di Torino e Collegio Carlo Alberto.
“La Stampa”, che per prima ha lanciato la candidatura della città a ospitare il Festival raccogliendo l’adesione di tutti i candidati sindaco (quale che fosse il loro colore politico), sarà media partner.

Il Festival si terrà da giovedì 2 a domenica 5 giugno e avrà come tema Merito, diversità, giustizia sociale.

→ Tutte le informazioni qui

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Enrico Mattei. Il 27 ottobre 1962 l’aereo su cui viaggiava Enrico Mattei precipitava nelle campagne del pavese: solo uno dei misteri italiani cui per anni è stata correlata la figura di Eugenio Cefis. Paolo Morando, grazie a una documentazione inedita e sorprendente (compreso un clamoroso retroscena sulla morte di Mattei), ha provato ha disegnarne un profilo autentico e senza sconti. Perché raccontare Eugenio Cefis oggi significa raccontare l’Italia come mai è stato fatto prima.

→ Morando,  Eugenio Cefis

Il “Festival internazionale dell’economia” parte da Torino

IL “FESTIVAL INTERNAZIONALE DELL’ECONOMIA” PARTE DA TORINO

Merito, diversità, giustizia sociale

Dal 2 al 5 giugno 2022

 

Il Festival internazionale dell’economia parte dal Piemonte e più precisamente dalla città di Torino.

Gli Editori Laterza, Tito Boeri e Innocenzo Cipolletta hanno accolto l’invito della Regione Piemonte e della Città di Torino, insieme alla Compagnia di San Paolo, Fondazione Cassa di Risparmio di Torino, Camera di Commercio, Università degli Studi di Torino, Politecnico di Torino e Collegio Carlo Alberto.

“La Stampa”, che per prima ha lanciato la candidatura della città a ospitare il Festival raccogliendo l’adesione di tutti i candidati sindaco (quale che fosse il loro colore politico), sarà media partner.

Gli Editori Laterza, Tito Boeri e Innocenzo Cipolletta ringraziano tutte le città – più di venti – che nelle scorse settimane si sono candidate a ospitare il nuovo Festival, con una straordinaria mobilitazione di istituzioni pubbliche, associazioni e imprese, a testimonianza della volontà di non disperdere ed ampliare un’esperienza avviata nel 2006.

E ringraziano i relatori che, in gran numero, hanno fatto pervenire segni di stima e di convinta adesione al nuovo progetto, insieme al pubblico e alle persone che a Trento (e da tutta Italia) li hanno seguiti e sostenuti per sedici anni.

Ringraziano anche i partner e gli sponsor che hanno confermato il loro prezioso sostegno.

Il Festival si terrà da giovedì 2 a domenica 5 giugno e avrà come tema Merito, diversità, giustizia sociale.

La crisi del Covid ci ha restituito un mondo più disuguale e soprattutto diversamente disuguale. Nuove forme di disuguaglianza si sono sovrapposte a quelle già esistenti. Ai divari di reddito si sono aggiunti i divari nello stato di salute e nelle condizioni abitative (sempre più rilevanti nel condizionare il proprio successo nel mercato del lavoro). Si tratta di disuguaglianze che hanno spesso ben poco a che vedere col merito individuale, che sono legate a diverse condizioni di partenza oppure alla fortuna. In che misura l’uscita dalla pandemia può riassorbire queste disuguaglianze o, quantomeno, allinearle maggiormente al merito individuale anziché al fato? Riconoscere che all’origine di alcune disuguaglianze ci sono anche livelli di impegno diversi, performance individuali differenti, può ridurre il senso di ingiustizia che molte persone nutrono nei confronti di società così disuguali?  Le discriminazioni di genere e quella etnica rimangono un tratto importante dietro a molte disuguaglianze. Le si combatte anche con la discriminazione positiva che vuole attribuire più opportunità a chi è stato storicamente svantaggiato nella propria carriera lavorativa. Gli sforzi messi in campo sono sufficienti? E quali sono le difficoltà nello stabilire in che misura e per quanto tempo quote che premino gruppi storicamente poco rappresentati vadano mantenute?

Questioni essenziali che verranno affrontate – come in passato – su scala globale, con relatori provenienti da tutto il mondo, in particolare dalle più prestigiose università dell’Europa e degli Stati Uniti. I relatori del Festival internazionale dell’economia non saranno solo economisti, ma anche sociologi e storici, giuristi e filosofi, in generale ricercatori impegnati in diverse discipline, protagonisti delle ricerche più avanzate sul tema.

Al tempo stesso, il Festival avrà quella caratteristica di divulgazione informale e rigorosa con cui Laterza e Boeri hanno portato l’economia in piazza, consentendone la fruizione a un grande pubblico.

Il Festival internazionale dell’economia, progettato e realizzato dagli Editori Laterza con la direzione scientifica di Tito Boeri, avrà un Comitato editoriale coordinato da Innocenzo Cipolletta.

Le istituzioni locali si riuniranno in un comitato locale coordinato dal Collegio Carlo Alberto.

La guerra dei sessi

LA GUERRA DEI SESSI

Ritornano le Lezioni di Storia
all’Auditorium Parco della Musica di Roma e in streaming 

Dal 28 novembre 2021 al 27 marzo 2022

 >> BIGLIETTI DISPONIBILI, ONLINE E PRESSO IL BOTTEGHINO <<

Gli abbonamenti sono acquistabili presso il botteghino dell’Auditorium Parco della Musica.
I biglietti singoli per le lezioni in presenza, gli abbonamenti e i biglietti per le dirette streaming sono acquistabili online
su www.auditorium.com e www.ticketone.it

 

Le Lezioni di storia tornano in presenza all’Auditorium Parco della Musica di Roma, dal 28 novembre 2021 al 27 marzo 2022. Il nuovo ciclo vedrà il pubblico tornare nella Sala Sinopoli che per sedici anni ha registrato il tutto esaurito.

Quest’anno il progetto è ancora più ampio perché si potrà assistere alle Lezioni da tutta Italia in diretta streaming tramite la piattaforma auditoriumplus.com.

La guerra dei sessi è il tema scelto per la nuova edizione in cui si racconterà il conflitto tra donne e uomini nel corso della storia dell’umanità, nelle sue tante forme: dalla famiglia alla politica, dall’economia alla letteratura, dall’arte allo spettacolo.

Storie straordinarie e controverse, dalle più note a quelle sconosciute, dimostreranno soprattutto la forza, il talento, l’astuzia e l’immaginazione di alcune grandi donne che hanno combattuto le disuguaglianze di genere nei vari campi, allontanandosi dagli stereotipi sociali delle diverse epoche.

Il ciclo di Lezioni di Storia La Guerra dei sessi è ideato dagli Editori Laterza e realizzato in coproduzione con la Fondazione Musica per Roma.

Come nelle edizioni precedenti, tutte le lezioni saranno introdotte da Paolo Di Paolo.

Info biglietti e abbonamenti

 

Costi

Lezioni in presenza: Abbonamento 95 euro; biglietto singolo 14 euro; abbonamento studenti 40 euro; biglietto singolo studenti 5 euro
Lezioni in diretta streaming sulla piattaforma AuditoriumPlus: abbonamento 40 euro; biglietto singolo 6 euro; abbonamento iscritti Club Laterza 30 euro

Dove e quando acquistare

Gli abbonamenti sono acquistabili e rinnovabili presso il botteghino dell’Auditorium Parco della Musica
I biglietti singoli per le lezioni in presenza, gli abbonamenti e i biglietti per le dirette streaming sono acquistabili online su www.auditorium.com e www.ticketone.it

Rinnovo abbonamenti lezioni in presenza: da lunedì 25 ottobre 2021 compreso, fino al 3 novembre 2021 compreso

Vendita nuovi abbonamenti: da lunedì 8 novembre 2021

Vendita biglietti singoli: da lunedì 8 novembre 2021

Orari biglietteria – Botteghino Auditorium Parco della Musica

  • Per rinnovo abbonamenti: da lunedì 25 ottobre a mercoledì 3 novembre, tutti i giorni dalle ore 11:00 alle 19:00
  • Per nuovi abbonamenti e biglietti singoli: lunedì 8 novembre 2021 dalle ore 08:30 alle ore 20:00. (Nel solo giorno di lunedì 8 novembre 2021, se necessario, verranno distribuiti numeri elimina coda a partire dalle ore 08:00.) Da martedì 9 novembre 2021, tutti i giorni dalle ore 11:00 alle 18:00

 Orari biglietteria online

  • per i biglietti singoli a partire dalle ore 12:00 di lunedì 8 novembre 2021

 

 

Il Programma

 

Domenica 28 novembre 2021, ore 11.00

Eva Cantarella

ARMI E POTERE: LE REGINE GUERRIERE

 Sia nel mito – come nel caso delle Amazzoni – sia nella realtà – come nel caso di Zenobia, regina di Palmira – le donne del mondo antico all’occasione hanno praticato anche l’arte della guerra, infliggendo agli uomini severe sconfitte.

Eva Cantarella ha insegnato Istituzioni di Diritto romano e Diritto greco antico all’Università Statale di Milano.

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Domenica 5 dicembre 2021, ore 11.00 

Francesca Cenerini

POLITICHE MATRIMONIALI: L’ONORE E IL SANGUE DI CLAUDIA LIVIA GIULIA

Nella Roma del I secolo dopo Cristo la lotta per il potere attraversa le grandi famiglie e investe direttamente le relazioni sessuali e matrimoniali. Come dimostra la storia di Claudia Livia Giulia, fra complotti, tradimenti e morti cruente.

Francesca Cenerini insegna Storia romana ed Epigrafia e Istituzioni romane all’Università di Bologna

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Domenica 19 dicembre 2021, ore 11.00 

Amedeo Feniello

LA BATTAGLIA DEL DENARO: SYBILLE E I BANCHIERI

A metà del XIV secolo – quando a Firenze dominano i banchieri – una vedova provenzale li sfida, facendo causa alla potente famiglia Bonaccorsi che l’ha truffata.

Amedeo Feniello insegna Storia medievale al Dipartimento di Scienze Umane dell’Università dell’Aquila.

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Domenica 16 gennaio 2022, ore 11.00 

Alessandro Barbero

LA LEGGE DEL DESIDERIO: LE NOVELLE DI BOCCACCIO

Il Medioevo non era come lo immaginiamo, e anche i rapporti fra uomini e donne, raccontati con estremo realismo nelle novelle di Boccaccio, sfuggivano a tutti gli stereotipi.

Alessandro Barbero insegna Storia medievale presso l’Università del Piemonte Orientale.

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Domenica 30 gennaio 2022, ore 11.00 

Costantino D’Orazio 

VIOLENZA FAMILIARE: ARTEMISIA, AGOSTINO E ORAZIO

 Il talento di Artemisia Gentileschi è spesso oscurato dalla fama del processo pubblico seguito alla violenza subita da ragazza ad opera di un amico di famiglia, il paesaggista Agostino Tassi. Una vicenda ancora piena di nodi irrisolti, legati soprattutto al ruolo di suo padre, il pittore Orazio Gentileschi.

Costantino D’Orazio, storico dell’arte e curatore presso la Sovrintendenza Capitolina ai Beni Culturali.

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Domenica 13 febbraio 2022, ore 11.00 

Maria Giuseppina Muzzarelli

VENIA, VENUS, VENENUM: STORIE DI AVVELENATRICI

A fine Settecento a Palermo si celebra il processo contro Giovanna Bonanno, una vedova accusata di vivere vendendo veleno alle malmaritate, perché potessero somministrarlo agli uomini attraverso gustose pietanze. Ma la storia delle avvelenatrici inizia molto prima…

Maria Giuseppina Muzzarelli insegna Storia medievale, Storia delle città e Storia e patrimonio culturale della moda all’Università di Bologna.

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Domenica 27 febbraio 2022, ore 11.00 

Fernanda Alfieri

AMORI IMPENSABILI: DONNE CHE SPOSANO ALTRE DONNE

Un giorno di aprile dell’anno 1725, Giovanna Maria Wincklerin si presenta al tribunale romano del Sant’Uffizio per autodenunciarsi. Dice di essere figlia del Re di Polonia e di avere una moglie, lasciata a Vienna. Come era potuto accadere che le due si fossero sposate? E come era possibile che una donna ne amasse un’altra? Dietro gli interrogativi delle autorità c’è un mondo di credenze antiche e ancora attuali sulla sessualità femminile, sull’identità e sul desiderio.

Fernanda Alfieri, ricercatrice di Storia moderna all’Università di Bologna.

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Domenica 13 marzo 2022, ore 11.00 

Federico Rampini

IL GIOCO DEGLI SPECCHI: LA GEISHA CHE STREGÒ L’OCCIDENTE

 Nel 1897 Madame Sadayakko – la geisha più famosa del Giappone – sbarca a San Francisco e inizia una tournée attraverso l’America e l’Europa che la porterà a incontrare le stelle dell’epoca, da Isadora Duncan a Claude Debussy, da André Gide a Pablo Picasso… in un gioco di specchi erotici tra Oriente e Occidente.

Federico Rampini, giornalista e saggista, da decenni corrispondente e scrittore dall’Asia e dall’America.

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Domenica 27 marzo 2022, ore 11.00 

Valeria Palumbo 

PENNE COME ARMI: VIRGINIA WOOLF E LE ALTRE

Era stato loro concesso di leggere e addirittura scrivere romanzi. E ne hanno subito approfittato: Virginia Woolf scardina i principi del mondo e dello sguardo maschile, ma non è la sola intellettuale, tra la Prima e la Seconda guerra mondiale, a svelare i meccanismi del dominio degli uomini. Né l’unica a pagare per averlo sfidato.

Valeria Palumbo, storica e giornalista.

QUI UNA BIBLIOGRAFIA

Maschi bianchi arrabbiati

Dal secondo dopoguerra si sono ottenuti risultati straordinari a difesa dell’inclusione democratica. Oggi c’è un vento conservatore che spira in direzione contraria, la cui origine è da ricercare in altri processi che il Novecento ha innescato: dalla deregolamentazione dell’economia all’ideologia dell’individualismo competitivo.

Questo libro propone una lettura originale che mette insieme la crisi dell’ordine neoliberale, evidenziata anche dalla catastrofe planetaria della pandemia, e l’avanzata di progetti politici di segno antiegualitario e autoritario. I leader della destra radicale populista devono il loro successo alla promessa di proteggere le ‘maggioranze silenziose’ dei loro paesi dai sentimenti di insicurezza e spaesamento indotti dalle dinamiche dell’economia. Non offrono però, in risposta, ricette redistributive contro la crescita delle diseguaglianze. Piuttosto, fanno appello all’identità nazionale, etnica, religiosa o sessuale, ergendosi a difesa dei ‘nativi’ contro gli stranieri e della famiglia ‘tradizionale’ contro nuovi modelli di vita affettiva. Le destre radicali minacciano di acquisire nuova forza nell’incertezza generata dalla crisi pandemica e la risposta delle forze progressiste potrà passare solo attraverso una rinnovata lotta contro ogni forma di diseguaglianza.

Un estratto da Il vento conservatore, il nuovo libro di Giorgia Serughetti.

> Ne discuteremo con l’autrice e con l’editor Lia Di Trapani martedì 16 novembre alle 19.00, in un incontro su Zoom riservato agli iscritti al Club Laterza. Sarà possibile registrarsi a partire dal 4 novembre.

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Maschi bianchi arrabbiati

Considerato il forte carattere di genere della reazione conservatrice, una sua radice importante è da individuare nel vittimismo maschile e nel revanchismo che ne consegue. Le spinte nazional-conservatrici esprimono infatti anche l’esigenza da parte di alcuni uomini, principalmente bianchi e della classe media, di riaffermare una superiorità che vedono compromessa.

Come mostra efficacemente Stefano Ciccone nel suo studio sugli usi discorsivi della «crisi del maschile», questo è un topos che torna ciclicamente in ogni frangente storico in cui l’ordine tradizionale si incrina, il rapido mutamento delle condizioni della vita sociale provoca inquietudine, e i gruppi dominanti avvertono l’indebolirsi del proprio sistema di potere come una forma di spossessamento. I padri di una volta che non ci sono più, le donne «aggressive», i maschi «zerbini», i «mammi»: sono solo alcune delle figure di questo racconto, che vede nel femminismo e nella liberazione sessuale l’inizio della fine di un ordine capace di dare senso alla vita dei singoli e della collettività.

La «crisi» è l’espressione retorica di questo senso di smarrimento, ma è anche un concetto che serve a neutralizzare la potenzialità dirompente del cambiamento, a conferire all’analisi del presente una torsione reazionaria. Se ne sono avute testimonianze numerose nella reazione maschile alla campagna #MeToo. Sui giornali, in tv, sui social network, per voce di persone comuni e di uomini autorevoli, si sono moltiplicate le espressioni di disagio o fastidio per la presa di parola delle donne. Il senso di smarrimento – qual è il confine tra corteggiamento e molestia? – non ha generato, se non in casi eccezionali, un’autoanalisi maschile sul modo di intendere il desiderio, sul rapporto tra desiderio e potere, sull’importanza del consenso. Piuttosto, ha prevalso una postura vittimistica, piena di rancore verso le donne testimoni di violenza, e verso la «dittatura del politically correct».

Il populismo sovranista e conservatore offre una sponda politica alle frustrazioni che attraversano il mondo maschile. In particolare, gli «uomini forti» della destra radicale intercettano questo disagio identitario, offrendo come risposta il sogno nostalgico di una presunta età dell’oro in cui il posto degli uomini nel mondo e il loro privilegio erano garantiti dalla cultura, dalle istituzioni, dalla legge.

Per capire, per esempio, come abbia potuto Donald Trump vincere la corsa presidenziale nel 2016 contro la prima candidata donna, appare illuminante lo studio che il sociologo americano Michael Kimmel ha dedicato agli «angry white men» del suo paese. Partendo dalla premessa che viviamo in un tempo in cui il diritto maschile ad esercitare il proprio privilegio storico in ogni campo è messo in discussione – e che per questo è stato spesso descritto come «post-patriarcale» e «post-razziale» – saltano agli occhi i molti fenomeni di resistenza contro questo cambiamento inesorabile, che si esprimono in desideri rabbiosi di rivalsa.

I maschi bianchi arrabbiati sono «quegli uomini che rifiutano persino di essere trascinati a calci e urla in questo futuro inevitabile. Sono uomini bianchi che non sono affatto contenti del modo in cui sono cambiate le maree. Vedono una piccola serie di onde come un gigantesco tsunami che sta per travolgerli». Le piccole onde sono quelle generate dalla partecipazione sociale crescente dei gruppi storicamente svantaggiati – le donne, le minoranze sessuali e quelle razziali –, favorita anche dalle politiche positive e antidiscriminatorie.

Da molti uomini questo avanzamento è vissuto come una «discriminazione al contrario». Si chiedono, costoro: di che privilegio stiamo parlando? Non vedete che ormai sono gli altri ad essere privilegiati, che siamo diventati le vittime di questo nuovo corso? Però, scrive Kimmel, bisogna comprendere che

Non si tratta tanto dell’‘avere’ [il privilegio], quanto di una postura, una relazione con esso. Anche se non ci pensavamo come dei privilegiati, pensavamo però di avere diritto al privilegio, diritto a occupare le posizioni di comando. Solo perché chi è al potere è etero, bianco e maschio, non significa che ogni uomo bianco etero si senta potente. […] Ma il fatto che gli uomini bianchi etero non si sentano potenti non rende meno vero che, rispetto ad altri gruppi, essi beneficiano della disuguaglianza e sono, in effetti, privilegiati.

Il presunto diritto a occupare posizioni privilegiate all’interno del proprio universo sociale di riferimento non conosce insomma distinzioni di classe. Ogni uomo bianco cresce in un sistema che è attraversato da disuguaglianze di genere e razziali, ed è abituato a pensare che il mondo gira nel verso giusto solo se risponde alle proprie aspettative di guadagno economico e riconoscimento sociale. Ci sono, certo, uomini che vivono quietamente il cambiamento, e che riconoscono i benefici del vivere in una società più equa. Tuttavia, per tanti la fine dell’epoca del potere maschile indiscusso rappresenta un insopportabile tradimento delle aspettative connesse alla propria appartenenza di genere, un’offesa al proprio presunto diritto.

Le manifestazioni di amarezza e rabbia degli uomini bianchi etero, secondo Kimmel, sono «dita infilate nelle dighe che si sgretolano, cercando, inutilmente, di trattenere la marea montante di una maggiore uguaglianza e di una maggiore giustizia». Insomma, battaglie di retroguardia. L’autore, però, scrive queste pagine nel 2013, alcuni anni prima che simili sentimenti fossero intercettati da un imprenditore politico come Trump e capitalizzati in forma di consenso. «Essenzialmente», ha dichiarato nel 2017 in un’intervista a «The Guardian», «ho scritto un libro sui seguaci di un leader che non si era ancora manifestato».

Vittimismo e revanchismo maschile animano anche in Italia le battaglie di partiti e movimenti di destra contro la libertà delle donne e i diritti delle minoranze sessuali. Basti pensare alla sponda che un partito come la Lega offre da anni alle organizzazioni dei padri separati, miranti a ottenere attraverso la legge il riconoscimento di un diritto – il diritto del padre – che avvertono come perduto.

Il sessismo caratteristico delle ideologie della destra radicale può presentare tanto un volto «benevolo» quanto un volto «ostile», e spesso entrambi in riferimento a diverse categorie di donne. Il sessismo benevolo è quello che porta a esaltare le donne nel loro ruolo di moglie, madre e riproduttrice della nazione. Questo repertorio discorsivo è abilmente impiegato anche da donne leader di partiti di destra, come Marine Le Pen e Giorgia Meloni. L’associazione tra cura dei figli e cura del popolo intero funziona in questo caso come un dispositivo simbolico molto forte, che può servire a offrire un volto rassicurante ai contenuti politici più aggressivi.

Il sessismo ostile, invece, lancia accuse di corruzione morale e manifesta disprezzo verso categorie come le attiviste progressiste, le avvocate per i diritti di migranti e rifugiati, le lesbiche, e soprattutto le femministe. La destra radicale, spiega Cas Mudde, vede quasi sempre negativamente il femminismo contemporaneo. «Al di fuori dell’Europa del Nord, la maggior parte dei gruppi di ultradestra, ma anche molti gruppi conservatori, sostengono che le femministe siano un gruppo intollerante e oppressivo (le cosiddette ‘femminazi’) che vuole controllare la società imponendo ‘una nuova forma di totalitarismo’».

Il femminismo è considerato una minaccia per la famiglia e, di conseguenza, per la sopravvivenza della «nazione». Tanto più quando la causa dei diritti delle donne si intreccia con quella antirazzista, aprendo un varco nella rigidità dei muri sovrani e così mettendo a repentaglio tanto l’ordine interno quanto quello esterno.

 

Scopri il libro:

Il capo e la folla: le Lezioni di Storia a Padova

Lezioni di Storia

IL CAPO E LA FOLLA

Teatro Verdi – Padova

7 novembre 2021 / 6 febbraio 2022

 

Le Lezioni di Storia tornano a Padova con un nuovo ciclo, Il capo e la folla, a partire dal 7 novembre 2021.

Le Lezioni di Storia sono promosse dal Comune di Padova, ideate dagli Editori Laterza, realizzate con il supporto del Teatro Stabile del Veneto e con la media partnership de “Il Mattino di Padova”.

Ingresso gratuito fino ad esaurimento posti, previo controllo del green pass. Prenotazione obbligatoria sul sito del Teatro Verdi www.teatrostabileveneto.it

 

PROGRAMMA 

domenica 7 novembre 2021 – ore 11:00
Luciano Canfora
CATILINA, IL POTERE DEL CONGIURATO
Militare e senatore, è rimasto noto soprattutto per il tentativo di sovvertire la Repubblica romana, e in particolare il potere oligarchico del Senato. Lo storico e uomo politico Sallustio ha voluto – nel suo celebre ritratto – evidenziarne le caratteristiche del criminale perfetto, spingendosi ben oltre il già terrificante ritratto delineatone da Cicerone. Ma chi fu davvero Catilina? E perché, per un momento non breve, resta al centro della vita politica di Roma?
Luciano Canfora è professore emerito dell’Università di Bari

domenica 28 novembre 2021 – ore 11:00
Amedeo Feniello
COSTANTINO, IL POTERE ALL’OMBRA DI DIO
Un personaggio mai simile a se stesso, abilissimo a manovrare la propaganda. Prima tollerante e alla ricerca di una prospettiva religiosa in grado di conciliare culture e dottrine diverse; poi persuaso, negli ultimi anni di vita, di essere stato accompagnato e protetto dal Dio Cristiano. L’uomo della leggenda su cui si elabora la costruzione della “Donazione di Costantino”, il falso documento su cui per secoli poggerà il diritto della Chiesa al potere temporale.
Amedeo Feniello, medievista e scrittore, insegna Storia medievale all’Università degli Studi dell’Aquila.

domenica 16 gennaio 2022 – ore 11:00
Alessandro Vanoli
CARLO MAGNO, IL POTERE IN UNA CORONA
È la mattina di Natale dell’anno 800: Carlo Magno avanza in San Pietro e china la testa davanti al Pontefice per ricevere dalle sue mani la corona imperiale. Un evento senza precedenti: l’atto di nascita di uno spazio geopolitico completamente diverso da quello dei Romani. Un’Europa che ha perduto il Mediterraneo e che si è aperta verso il Nord. Una riflessione sul potere e sulla nascita di quello spazio politico in cui ancora oggi viviamo.
Alessandro Vanoli, storico e scrittore

domenica 6 febbraio 2022 – ore 11:00
Maria Giuseppina Muzzarelli
SAVONAROLA, IL POTERE DEI PREDICATORI
Il potere dei predicatori è quello delle parole rese “pesanti” dal collegamento con la divinità. Parole ma anche gesti, reperti originali ritrovati, oggetti suggestivi proposti alle piazze blandite e insieme minacciate, e persino… lingue di fuoco: falò, come quello “delle vanità”, promosso a Firenze da Gerolamo Savonarola il 7 febbraio 1497. Sapersi rivolgere alla folla consegna a chi è in grado di maneggiare sapientemente parole e gesti un grande potere. Ieri e oggi.
Maria Giuseppina Muzzarelli insegna Storia medievale, Storia delle città e Storia e patrimonio culturale della moda all’Università di Bologna.

 

Tutti gli incontri sono introdotti da giornalisti de “Il Mattino di Padova”.

 

Gaetano Savatteri racconta “Le siciliane”

Una lunga tradizione letteraria e cinematografica ha rappresentato le donne siciliane come delle figure stilizzate: vestite di nero, segregate dalla gelosia, costrette dai familiari a castigare i propri istinti.

Ovviamente è un’immagine lontanissima dalla realtà, che si compone invece di tante storie del tutto estranee a questo archetipo.

Il quadro è ricchissimo: dalla santa patrona Rosalia a Franca Viola che fece cambiare leggi e costumi; dalla giornalista e scrittrice Giuliana Saladino alla ‘vecchia dell’aceto’ che nel ʼ700 preparava pozioni per avvelenare i mariti; dalla cantautrice Rosa Balistreri all’editrice Elvira Sellerio e alla prima miss Italia. Scopriremo in queste pagine che, se pure qualcosa di vero c’è nel personaggio di fantasia interpretato da Claudia Cardinale in I soliti ignoti («Carmelina, ricomponiti»), un secolo prima nella realtà c’erano le temibili combattenti socialiste di Piana degli Albanesi, donne che scendevano in piazza e non avevano alcuna intenzione di ricomporsi.

Se dobbiamo trovare un carattere comune nei secoli alle donne della più grande isola del Mediterraneo, questo va forse cercato nella volontà di reinventare il proprio destino.

Gaetano Savatteri racconta il suo nuovo libro, Le siciliane.

 

 

Scopri il libro:

 

Carlo Greppi racconta “Il buon tedesco”

Il capitano Jacobs è un buon soldato, rispettoso delle gerarchie, onesto. Improvvisamente nel 1944, assieme al suo attendente, decide di passare, armi in pugno, dalla parte dei partigiani. Sceglie di combattere contro i propri camerati. Perché lo fa?

Inseguendo la parabola di quest’uomo viene alla luce una grande storia dimenticata: furono centinaia i tedeschi e gli austriaci a percorrere lo stesso cammino. Un piccolo esercito senza patria e bandiera, una pagina unica nella storia d’Italia.

Carlo Greppi racconta il suo nuovo libro,  Il buon tedesco.

 

Scopri il libro: